jeudi 29 avril 2010

Décevante Angela

Quand Lehman Borthers a connu les difficultés que l'on sait il était politiquemnt impossible au gouvernement américan d'intervenir pour éviter sa faillite. Inimaginable à ce moment de l'histoire que dans le pays de la libre concurrence l'état interveinne pour sauver une entreprise privée. Il est facile, après, de dire qu'il aurait fallu intervenir ce qui est vrai mais il faut admettre que ce n'était pas possible. L'ampleur de la crise financière qui a suivi a eu pour premier effet de rendre politiquement possible une intervention de l'état qui finalement fut massive.
Mais la leçon de la crise financière ne semble pas avoir été bien comprise par certains et en particulier en Allemagne. Nous vivons dans une économie qui a deux caractéristiques essentielles, d'une part tout les agents économiques sont dépendants les uns des autres et ce mondialement, d'autre part état comme entreprises vivent à crédit.
Que se passerait-il si la Grèce se déclarait en cessation de paiements ? Sortie de l'Euro comme le préconisent certains en Allemagne et ailleurs, dévaluation mais surtout restructation de la dette, ce qui veut dire pertes sèches pour les prêteurs. Qui sont ces prêteurs ? Les grandes banques européennes en particulier allemandes et françaises qui devraient passer de provisions colossales déséquilibrant leur bilan et entrainant une probable dégradation de leur notation freinant d'autant leurs concours à l'économie réelle, celle qui crée de la valeur, de la croissance et des emplois.
Il est plus qu'évident que les pays européens et en premier lieu l'Allemagne ont tout intérêt à fournir à la Grèce les moyens d'éviter la catastrophe.
Alors bien sûr les Allemands ont raison de dire que les grecs sont des feignants, des cueilleurs d'olives et des tricheurs qui ont trafiqué leurs comptes, et qu'ils n'ont qu'à travailler pour s'en sortir mais alors il ne fallait pas les accepter dans la zone euro. Maintenant que c'est fait on ne peut plus revenir en arrière sans conséquences dramatiques.
Le courage politique d'un homme ou d'une femme d'état consiste quand il le faut à prendre des décisions contre l'avis de son peuple quand il ou elle pense qu'elles sont indispensables, voir la réforme des retraites en France. Angela Merkel, obsédée par une élection régionale le 9 mai qui risque de lui faire perdre sa majorité, en a totalement manqué, c'est très regrettable et fort décevant.

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