mardi 18 janvier 2011

Le roi dollar est nu....

J'avais écrit ici même le 20 septembre 2008 au début de la crise des subprimes: "Cette crise va peut-être se résorber, souhaitons le, mais elle pourrait bien en annoncer de plus graves le jour ou certains se demanderont si les États-Unis sont vraiment aussi solides qu'on veut bien le dire et commenceront à se poser des questions sur leur solvabilité... " je ne suis pas devin c'était tellement évident! Pour reprendre le conte d'Andersen le roi est nu mais c'est du dollar qu'il s'agit.
Certains commencent à s'en préoccuper discrètement, si les chinois puis maintenant les japonais viennent proposer de racheter de la dette publique européenne pas très fiable c'est d'abord pour ne plus placer leur argent en dollars, ensuite pour en tirer un taux particulièrement intéressant et enfin pour aider à la résolution de la crise de l'euro car ils savent bien que la prochaine étape importante n'est pas tel ou tel pays européen qui s'attirera les foudres des agences de notation mais bien … les États-Unis. Moody's a d'ailleurs laissé entendre que sur la pente actuelle ils pourraient bien perdre leur triple A ou tout au moins le voir mis sous observation première étape vers une dégradation.
Mais la tendance générale est quand même à la politique de l'autruche sur le sujet du dollar de la part de la quasi-totalité des acteurs concernés ce qui est proprement hallucinant. Nous sommes peut-être à la veille d'une catastrophe financière et donc économique d'une intensité que personne ne peut prévoir et presque tout le monde se comporte comme si de rien n'était! Les États-Unis en sont encore à accuser les chinois de ne pas réévaluer leur monnaie assez vite comme si le problème était là, et ils continuent la même politique laxiste en particulier sous la pression des républicains arrivés au Congrès avec le renouvellement de mi-mandat. Les européens se déchirent pour savoir s'il faut ou non augmenter le montant du fonds de secours, tout le monde s'inquiète pour le Portugal ou l'Espagne, broutilles que tout cela à côté du dollar!
Le problème est loin d'être simple car les états se tiennent tous par la barbichette, les chinois ont un stock impressionnant d'avoirs, certaines estimations l'évaluent à 2 500 milliards de dollars. Ils ont déjà commencé à réduire la part du dollar dans cette fortune qui est probablement inférieure à 50% voir moins on parle de seulement (!) 900 milliards de dollars soit un montant voisin de celui des japonais. A quelques jours du sommet sino-américain qui démarre aujourd'hui ils ont gentiment fait savoir qu'ils aimeraient bien avoir, de la part du gouvernement américain, des assurances sur la sécurité de leurs avoirs en dollars. Au rythme ou tourne actuellement la planche à billets de la réserve fédérale il est bien difficile de voir quelle assurance ils pourraient recevoir.
La place du dollar comme monnaie de réserve mondiale appartient au passé, le problème est de savoir comment en sortir sans casse économique majeure. Ceux qui paieront la facture de ce big bang monétaire seront d'abord les consommateurs américains par une hausse généralisée des prix, donc avec un contre coup inévitable pour la croissance américaine et donc celle du reste du monde compte tenu du rôle des États-Unis dans l'économie réelle. Il va falloir bouger mais il faudrait le faire de façon très soft!
Est-ce possible? Les états y compris probablement les États-Unis y sont sans doute prêts mais quid des marchés? Les états gouvernent-ils encore la planète financière ou ne servent-ils plus qu'à la sauver de ses folies comme récemment? Et avec les marchés toutes les paniques sont possibles même celles susceptibles d'entraîner des catastrophes d'un tout autre ordre de grandeur que la crise des subprimes ou celle de l'Euro!
Monsieur le Président Sarkozy, en mettant sur la table du G20 le sujet des monnaies vous avez eu ô combien raison de poser le problème à ce niveau là (qui d'ailleurs ne préoccupe aucun de nos politiques de quelque bord qu'ils soient) mais maintenant il va falloir faire avancer le dossier, bon courage !

jeudi 29 avril 2010

Décevante Angela

Quand Lehman Borthers a connu les difficultés que l'on sait il était politiquemnt impossible au gouvernement américan d'intervenir pour éviter sa faillite. Inimaginable à ce moment de l'histoire que dans le pays de la libre concurrence l'état interveinne pour sauver une entreprise privée. Il est facile, après, de dire qu'il aurait fallu intervenir ce qui est vrai mais il faut admettre que ce n'était pas possible. L'ampleur de la crise financière qui a suivi a eu pour premier effet de rendre politiquement possible une intervention de l'état qui finalement fut massive.
Mais la leçon de la crise financière ne semble pas avoir été bien comprise par certains et en particulier en Allemagne. Nous vivons dans une économie qui a deux caractéristiques essentielles, d'une part tout les agents économiques sont dépendants les uns des autres et ce mondialement, d'autre part état comme entreprises vivent à crédit.
Que se passerait-il si la Grèce se déclarait en cessation de paiements ? Sortie de l'Euro comme le préconisent certains en Allemagne et ailleurs, dévaluation mais surtout restructation de la dette, ce qui veut dire pertes sèches pour les prêteurs. Qui sont ces prêteurs ? Les grandes banques européennes en particulier allemandes et françaises qui devraient passer de provisions colossales déséquilibrant leur bilan et entrainant une probable dégradation de leur notation freinant d'autant leurs concours à l'économie réelle, celle qui crée de la valeur, de la croissance et des emplois.
Il est plus qu'évident que les pays européens et en premier lieu l'Allemagne ont tout intérêt à fournir à la Grèce les moyens d'éviter la catastrophe.
Alors bien sûr les Allemands ont raison de dire que les grecs sont des feignants, des cueilleurs d'olives et des tricheurs qui ont trafiqué leurs comptes, et qu'ils n'ont qu'à travailler pour s'en sortir mais alors il ne fallait pas les accepter dans la zone euro. Maintenant que c'est fait on ne peut plus revenir en arrière sans conséquences dramatiques.
Le courage politique d'un homme ou d'une femme d'état consiste quand il le faut à prendre des décisions contre l'avis de son peuple quand il ou elle pense qu'elles sont indispensables, voir la réforme des retraites en France. Angela Merkel, obsédée par une élection régionale le 9 mai qui risque de lui faire perdre sa majorité, en a totalement manqué, c'est très regrettable et fort décevant.

dimanche 11 octobre 2009

Culture du règlement et droit administratif

La révision générale des politiques publiques lancée par le Gouvernement pour essayer de réduire le montant des dépenses de fonctionnement de l'état a donné des résultats assez décevants, quelques milliards d'euros d'économie en 5 ans, une paille comparée au déficit de l'état. Le diminution du nombre de fonctionnaires, une centaine de milliers en 5 ans est certes un acquis, quoique pouvant être remis en cause par un gouvernement différent, et malheureusement diminué par le comportement laxiste des assemblées locales qui, elles, ne se privent pas d'augmenter le nombre de fonctionnaires territoriaux.
Ce maigre résultat est surprenant quand on le compare à d'autre pays comme le Canada par exemple qui, ayant la même volonté de réduire les dépenses publiques ont obtenu des résultats autrement plus importants en quelques années.
Notre administration et notre société souffrent d'une culture du règlement paranoïaque, il suffit d'écouter ou de lire les réactions des médias lorsqu'une catastrophe se produit, ils n'ont qu'un mot à la bouche: "les règlements ont-ils été respectés?". S'il ne l'ont pas été haro sur le malheureux coupable et s'ils l'ont été c'est qu'ils étaient incomplets et il faut s'empresser d'un ajouter encore un. Le coupable sera jugé avec indulgence puisqu'il a respecté les règlements, c'est dire que la culture du règlement tend à minimiser la responsabilité individuelle.
Malgré tous ces règlements la France n'est pas un pays ou vivre serait beaucoup moins dangereux que dans d'autres pays d'un niveau de développement équivalent.
Un exemple simple parmi de trop nombreux: nous détenons certainement le record du monde du nombre de panneaux de signalisation par kilomètre de route. Il suffit de rouler dans un pays voisin pour s'en rendre compte.
Les procédures administratives mises en oeuvre pour n'importe quelle petite décision sont d'une complexité inouïe et coûtent donc une fortune. La créativité de notre administration pour compliquer les choses les plus simples est sans limite.
Donc une réduction significative des dépenses inutiles de l'état ne peut passer que par une refonte complète de notre droit administratif mais la société française n'est nullement préparée à l'accepter on lui a trop répété que les règlements protégeaient les individus.
Le bouquet en la matière est le fameux "principe de précaution" inscrit maintenant dans la constitution (non mais!). Je viole d'ailleurs cet article de notre constitution en continuant à être abonné à EDF, je devrais résilier au moins comme cela je serais sûr de ne pas m'électrocuter.
Heureusement que nos ancêtres à commencer par les hommes préhistoriques n'ont pas eu la mauvaise idée d'appliquer le principe de précaution nous serions toujours dans des cavernes et l'homme ne serait jamais allé dans la lune.
Cette culture du règlement et son corollaire le principe de précaution sont à comparer à la culture du risque qui anime la société des États-Unis avec les résultats que l'on sait.

vendredi 26 juin 2009

Tout le monde doit savoir...

Quand certains essayent d'étrangler la liberté tout le monde doit savoir.
Voici donc quelques liens sur les évènements en Iran (certaines images sont dures mais c'est malheureusement la réalité de la situation).
Une chaîne You Tube:
http://www.youtube.com/user/iranlover100
et celle de Moussavi:
http://www.youtube.com/mousavi1388
rien depuis 6 jours...
et sa galerie de photos sur flickr:
http://www.flickr.com/photos/mousavi1388
rien non plus depuis 6 jours....
et sur twitter:
http://twitter.com/mousavi1388
un site avec quelques images:
http://www.change88.com/
et un autre avec des textes:
http://iranianriots.wordpress.com/

dimanche 21 juin 2009

Hitler a deux fils…

Et ils vivent en Iran. Le premier dénommé amanidejad est déjà tristement célèbre pour ses déclarations en particulier sur la Shoa et sur Israël et le deuxième vient de se dévoiler il s'agit de komeny qui semble-t-il tire les ficelles de l'autre qui ne serait qu'un pantin entre ses mains.
Et la dictature est de retour avec ses manières habituelles, censure de la presse, mensonge et désinformation, répression violente de toute tête qui dépasse, et cerise sur le gâteau culte de la personnalité du "guide suprême" sic ! On avait déjà connu ceaucescu en Roumanie ojda en Albanie et bien d'autres, on a kim jong il en Corée du Nord (il paraît qu'il n'en a plus pour très longtemps celui-là, bon débarras!).
D'un autre côté il est intéressant d'apprendre à l'occasion de ce coup d'état en Iran que de très nombreux iraniens et pas seulement les jeunes désapprouvent la politique menée par le petit hitler dans son premier mandat qui a entraîné la mise au ban des nations de leur pays.
La réaction massive de la population iranienne à ce coup d'état ne restera pas sans lendemain, ce sera long et douloureux mais on n'empêche pas indéfiniment les peuples d'être libres.
Depuis des siècles l'histoire humaine n'est qu'un long chemin vers la liberté, les barrières successives tombent les unes après les autres, esclavage, racisme, religion d'état, socialo communisme. Alors comme disait le Général de Gaulle on voit poindre l'espoir…
Note: l'absence de majuscule pour certains noms n'est nullement une faute de frappe mais la manifestation d'un dégoût profond pour la personne nommée.

vendredi 23 janvier 2009

Gaza

Quand des adultes massacrent des enfants
Tous les adultes sont coupables
Quand des religions laissent massacrer des enfants
Toutes les religions sont coupables
Quand des gouvernants font massacrer des enfants
Tous les gouvernants sont coupables
Quand le monde massacre des enfants
Tout le monde est coupable
De ne pas empêcher
Qu'on massacre des enfants.